Hunky Dory est le quatrième album studio du chanteur britannique David Bowie. Il est sorti le 17 décembre 1971
chez RCA Records.
Il s'agit de son premier album chez RCA, qui reste sa maison de disques jusqu'à la fin des années 1970,
et de sa deuxième collaboration avec le guitariste Mick Ronson. Musicalement, il propose une série de chansons
pop dominées par le piano et offre un contraste marqué avec le son plus électrique et lourd de son précédent
disque, The Man Who Sold the World. Ses paroles sont pleines d'allusions à la littérature, au cinéma et à
l'occultisme et rendent également hommage à des icônes américaines comme Andy Warhol, Bob Dylan et Lou Reed.
À sa sortie, Hunky Dory rencontre un succès commercial limité en dépit de bonnes critiques dans la presse
britannique comme américaine. Ce n'est que l'année suivante, lorsque Bowie devient une vedette au Royaume-Uni sous
les traits de Ziggy Stardust, que le disque commence à se vendre suffisamment pour entrer dans les hit-parades.
Il est considéré avec le recul comme l'un des meilleurs albums de Bowie et celui où l'artiste trouve sa voix et sa
voie, avec des chansons comme Changes ou Life on Mars? qui comptent parmi les plus populaires de son répertoire.
Contexte
David Bowie termine d'enregistrer son troisième album studio, The Man Who Sold the World, en mai 1970.
Au cours des douze mois qui suivent, son activité en studio et sur scène est réduite, mais il reste créatif en écrivant
de nombreuses chansons. Son nouvel imprésario Tony Defries lui obtient un contrat d'édition avec Chrysalis Music au mois
d'octobre. Séduit par la démo de Holy Holy que lui fait écouter Bowie, Bob Grace, l'un des cadres de Chrysalis, convainc
le cofondateur de la société Chris Wright de signer avec le jeune homme. Grace est si enthousiaste qu'il n'hésite pas à
louer les studios londoniens de Radio Luxembourg pour permettre à Bowie d'enregistrer les démos de chansons comme
Oh! You Pretty Things, Moonage Daydream, Hang On to Yourself ou Lady Stardust entre janvier et mars 1971.
La première devient un tube pour Peter Noone, l'ancien chanteur du groupe Herman's Hermits : sa version, sur laquelle
Bowie joue du piano, se classe no 12 des ventes au Royaume-Uni en juin.
Durant la première moitié de l'année 1971, Bowie consacre une partie de son temps à essayer de promouvoir d'autres
artistes. Il enregistre ainsi quelques chansons avec le trio Rungk, composé du guitariste Mark Pritchett, du bassiste
Pete de Somogyl et du batteur Tim Broadbent. Il rebaptise le groupe Arnold Corns et leur adjoint comme chanteur
son ami le styliste Freddie Burretti, rebaptisé Rudi Valentino pour l'occasion, même si c'est bien Bowie qui interprète
ces chansons. Grace suggère de les publier pour compenser le coût de la location des studios de Radio Luxembourg
et le 45 tours Moonage Daydream / Hang On to Yourself sort en mai sur le label B&C Records. Ni la presse, ni le
public ne s'y intéressent. Au mois d'avril, Bowie fait enregistrer à son ami Mickey King Rupert the Riley,
une chanson humoristique sur sa voiture, une Riley Gamecock de 1932. Elle ne voit jamais le jour, mais marque la
première collaboration du chanteur avec le producteur Ken Scott.
Le contrat de Bowie avec Mercury Records a pour échéance le mois de juin 1971. Bien que la maison de disques souhaite
le renouveler pour trois années supplémentaires, Tony Defries refuse en des termes moins qu'amènes et obtient même que
la société abandonne ses droits sur les deux albums que Bowie a enregistrés pour elle, David Bowie (1969) et
The Man Who Sold the World. Il compte obtenir un contrat plus avantageux pour son protégé et pour lui-même
auprès d'une autre compagnie.
Analyse
Dans un signe des choses à venir, sur son quatrième album, David Bowie a réinventé son duvet en choisissant de créer
un disque de pop plus axée sur le piano par opposition à la musique axée sur la guitare pour laquelle il était connu.
"The Man Who Sold The World" a eu de mauvais résultats commerciaux, et son label, RCA, a décidé de ne pas promouvoir
ce disque car ils craignaient qu'il ne change à nouveau son image et son son après cela. Ils n'avaient pas tort à
ce sujet, mais ce qu'ils avaient tort, c'est que la capacité de caméléon de Bowie est ce qui le rendait si grand.
C'est définitivement le corpus d'œuvres où il commence à sonner comme David Bowie.
'Hunky Dory' s'ouvre sur 'Changes', qui de mémoire était la première chanson de Bowie que j'ai entendue.
Curieusement, je l'ai entendu le jour où j'ai acheté mon premier ordinateur en 1996. Il était accompagné de
l'Encyclopédie Encarta, et après avoir allumé l'ordinateur, j'ai inséré le CD-Rom Encarta et recherché "Musique".
Il y avait un court extrait de "Changes", qui était l'exemple d'Encarta sur ce qu'est la "musique". Il va dans
'Oh! You Pretty Things », qui était le premier morceau écrit pour cette éventuelle sortie, et fait référence à
Aleister Crowley et Friedrich Nietzsche. C'est la piste 4, cependant, que la musique culmine. "Life On Mars?",
L'une des chansons emblématiques de Bowie, est cinématographique et épique. Il l'a écrit comme une parodie de "My Way"
de Frank Sintra, en utilisant la même séquence d'accords dans la séquence d'ouverture. Bowie a enregistré les voix en
une seule prise, étonnamment. 'Kooks' a été inspiré par son fils nouveau-né, Duncan Jones. La deuxième face présente
des hommages à deux artistes américains emblématiques; Andy Warhol et Bob Dylan. Bowie a réussi à résumer Dylan en
seulement 3 lignes ; "Avec une voix comme du sable et de la colle/Certains mots avaient une vengeance véridique/Cela
pourrait nous clouer au sol." "Queen Bitch" est un hommage au Velvet Underground, un groupe qui a inspiré Bowie au
début de sa carrière. Il fait sa meilleure imitation de Lou Reed sur cette chanson (j'ai vraiment vérifié deux fois
pour m'assurer que ce n'était pas une reprise). Cette chanson est la seule chanson à guitare du disque. Je me demande
si cette chanson a inspiré "Mr Brightside" des Killers. Les paroles suivantes et leur livraison me le rappellent
tellement; "Et j'appelle un taxi/Parce que mon estomac est petit/J'ai un goût dans la bouche." Et cela' s aucun goût
du tout La pochette a été inspirée par Marlene Dietrich et d'autres actrices de l'âge d'or d'Hollywood. Alors Bowie.
Un très beau disque mais le meilleur reste à venir.
COVER-STORY
La pochette de Hunky Dory est un portrait en gros plan de Bowie qui brosse en arrière ses cheveux longs,
les yeux dans le vague. Il s'agit d'une photographie prise par Brian Ward en noir et blanc qui a été ultérieurement
colorisée à l'aérographe par Terry Pastor, l'associé du graphiste George Underwood, un ami d'enfance de Bowie.
La pose du chanteur est inspirée d'une photo de l'actrice Greta Garbo. La pochette arrière est un portrait en
pied de Bowie, pris en contre-plongée devant un mur blanc. Cet espace vierge est occupé par des annotations de sa
main présentant la liste des chansons de l'album, ainsi que les musiciens et techniciens ayant contribué à son
enregistrement.
Le titre de l'album est annoncé plusieurs mois avant sa sortie, lors de l'émission de John Peel In Concert du
20 juin 1971. C'est un cas presque unique dans la discographie de David Bowie, qui a tendance à attendre
la dernière minute pour donner un titre définitif à ses albums. L'expression familière hunky-dory, qu'on
pourrait traduire en français par « au poil » ou « comme sur des roulettes », est une suggestion de Bob Grace.